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Le repos de la guerrière
Elle ouvre une paupière encore ensablée de sommeil et contemple l'Apollon d'un soir allangui à ses côtés. Les draps posés sur eux frissonnent encore au souvenir de la terrible chevauchée de la nuit. Elle soupire, son appétit de louve sauvage assouvi pour un moment.
Elle s'étire et caresse d'un doigt léger la courbure affolante des pectoraux en acier ainsi offerts à son regard gourmand. Un soupir d'envie lui soulève la poitrine et finit sa course au creux de l'oreille de l'heureux élu. Il émet un grondement sourd dont les accents vibrants achèvent de la mettre en transe. Le signal d'alarme retentit dans sa tête, le besoin urgent d'une nouvelle danse d'accords à corps se fait ressentir. Elle se presse contre lui et enroule sa tendresse autour des bras musclés qui soudain la retiennent.
- Pas maintenant, souffle-t-il, maintenant parfaitement éveillé.
- Pourquoi? gémit-elle, affolée.
- Je te rappelle que le plombier arrive dans vingt minutes.
- Mais ça suffira! Allez... J'ai trop envie de recommencer, sois sympa!
- Bon, une rapide, alors. Tu prends lesquels?
- Les verts, mes préférés! Et toi, les rouges. C'est parti!
Assis en tailleur face à face, envoyant valdinguer couette et oreillers à l'autre bout de la pièce, ils entament une mémorable partie éclair de petits chevaux ...
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Commentaires
Quelle chute... de cheval sans traumato ! Bravo !
Quand auras-tu la chronique qu'occupe actuellement Philippe Meyer sur Inter à 8 heures ?
Court et excellent. Comme disait Mme de Sévigné " Pardonnez-moi je n'ai pas le temps de faire court". Tu n'as pas à demander pardon. Excellent.